L’intérêt des enluminures

Les enluminures constituent un véritable corpus, un vivier inépuisable d’informations pour l’historien de la vie matérielle. Des images, il en existe des centaines de milliers, davantage peut-être ; […] Longtemps inaccessibles, méconnues dans leur nombre et leur diversité, les images ont donc un rôle à jouer dans la reconnaissance de la part matérielle de la civilisation. Les historiens traditionnels s’en méfient encore. Trop longtemps,  l’iconographie a été, et par les historiens eux-mêmes, considérée comme une illustration au sens le plus primaire du terme. L’imprudence dans les déductions fondées sur les images était de règle. L’absence de méthode dans leur emploi jetait le doute sur l’utilité de faire appel à elles.[…] Elles n’en constituent pas moins autant d’informations pour l’historien[..]. Sur certains sujets, la fiabilité des sources iconographiques, qui dépend du texte qu’elles illustrent, est donc très forte. Prise dans le détail, l’image s’avère reproduire des objets réels […]. […] Plusieurs travaux, notamment ceux de Perrine Mane sur la vie rurale, ont démontré à quel point toutes ces images sculptées et enluminées pouvaient constituer une pièce essentielle au dossier de la vie matérielle.[…].

in  « Le quotidien au temps des fabliaux », Danièle Alexandre-Bidon & Marie-Thérèse Lorcin, page 81[01] D. Alexandre-Bidon et M.-T. Lorcin, Le Quotidien au temps des fabliaux Textes, images, objets, Paris, Picard, « Espaces médiévaux », 2003

Notes

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01  D. Alexandre-Bidon et M.-T. Lorcin, Le Quotidien au temps des fabliaux Textes, images, objets, Paris, Picard, « Espaces médiévaux », 2003
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