A la fin du Moyen Âge, des tableaux détaillés incluent des chiens de compagnie dans beaucoup de scènes. Les peintures sont si précises qu’il est possible de discerner une mode qui est parvenue jusqu’à nous : la tonte des chiens à poils longs pour leur façonner une allure léonine. Le pelage est laissé ras sur la croupe, l’arrière train, le dos et ventre tandis que la nuque, les pattes avant, la tête et le poitrail conservent les poils longs.
Ce traitement est censé être réservé aux chiens d’eau, chassant dans les marais. Il est censé leur éviter d’être trop alourdis par l’eau et la boue tout en leur laissant une protection contre le froid sur le poitrail.
Ce toilettage était encore assez prisé vers le milieu du XX° s., et toujours vigueur pour certaines races en exposition canine, le plus connu des représentants étant le caniche mais le plus ancien étant probablement le barbet.
Les chiens médiévaux toilettés au lion semblent de petite taille, ce qui en ferait des animaux de compagnie et d’intérieur plutôt que des chiens de chasse. Leur silhouette plutôt trapue contraste avec celle de lévriers de chasse. Il n’a pas été repéré de chien toiletté « au lion » dans les illustrations de livres consacrés à la chasse, qui montrent plutôt des chiens de haute taille, lévriers et molosses.