A la fin du Moyen Âge, des tableaux détaillés incluent des chiens de compagnie dans beaucoup de scènes. Les peintures sont si précises qu’il est possible de discerner une mode qui est parvenue jusqu’à nous : la tonte des chiens à poils longs pour leur façonner une allure léonine. Le pelage est laissé ras sur la croupe, l’arrière train, le dos et ventre tandis que la nuque, les pattes avant, la tête et le poitrail conservent les poils longs.
Ce traitement est censé être réservé aux chiens d’eau, chassant dans les marais. Il est censé leur éviter d’être trop alourdis par l’eau et la boue tout en leur laissant une protection contre le froid sur le poitrail.
Ce toilettage était encore assez prisé vers le milieu du XX° s., et toujours vigueur pour certaines races en exposition canine, le plus connu des représentants étant le caniche mais le plus ancien étant probablement le barbet.
Image 1 – Le côté délicieusement ringard du caniche tondu au lion. Toilettage à réserver aux chiens ayant un solide sens de l’humour. Crédit PhotoImage 2 – 1868, un chien tondu au lion, Anton Karinger. Slovénie, Ljubljana. Photo National Gallery of SloveniaImage 3 – Henrik Münnichhofen, Magnus Gabriel De la Gardie, 1622-1686, Maria Eufrosyne av Pfalz-Zweibrücken, 1625-1687. Suède, Mariefred, Gripsholm Castle. Photo wikipédiaImage 4 – Chien tondu au lion en 1644. Adrian von Utrecht, Nature morte. Pays Bas, Amsterdam, Rijksmuseum. Photo wikipédiaImage 5 – Chien tondu au lion en 1580. Hans Hoffmann, An Affenpinscher (detail), 1580, watercolor and gouache on vellum. Kasper Collection, New York. Photo Morgan Library
Les chiens médiévaux toilettés au lion semblent de petite taille, ce qui en ferait des animaux de compagnie et d’intérieur plutôt que des chiens de chasse. Leur silhouette plutôt trapue contraste avec celle de lévriers de chasse. Il n’a pas été repéré de chien toiletté « au lion » dans les illustrations de livres consacrés à la chasse, qui montrent plutôt des chiens de haute taille, lévriers et molosses.
Image 6 – Chien tondu au lion vers 1430. USA, Baltimore, The Walters museum, Missal of Eberhard von Greiffenklau, W174, f08r. Photo Walters MuseumImage 7 – Erlangen, Epitre d’Othéa, ms2361, f91r. Photo BVB.Image 8 – Erlangen, Epitre d’Othéa, ms2361, f91r. Photo BVB.Image 9 – Vers 1475-1500. Genève, Bibliothèque de Genève, Quintus Curtius Rufus, Faits et gestes d’Alexandre Ms. f123r. Photo e-codiceImage 10 – Vers 1475-1500. Genève, Bibliothèque de Genève, Quintus Curtius Rufus, Faits et gestes d’Alexandre Ms. f123r. Photo e-codiceImage 11 – A Cologne vers 1470 – 1515. Paris, musée du Louvre, Retable des sept joies de la Vierge, Maître de la Sainte Parenté le jeune. Photo LouvreImage 12 – Tapisserie Le Travail de la Laine début XVI° s.. Paris, musée du Louvre. Photo RMNImage 13 – Tapisserie du Musée de Cluny. Début XVI° s(?). Photo Musée de ClunyImage 14 – Vers ca. 1470-80. USA, Baltimore, Walters museum, « Trésor de sapience » W.307, 167v. Photo Walters museumImage 15 – vers 1440-1460. Attribué au Maître de Bileam. Atelier d’orfèvre. Pays Bas, Amsterdam, Rijksmuseum. Photo RijksmuseumImage 16 – Vers 1485-1490. Maximilian of Austria giving a knight’s sword to his son, Philip, who stands with Mary of Burgundy, the daughter of Charles the Bold. UK, Londres, BL, Yates Thompson, Chroniques abrégées des Anciens Rois et Ducs de Bourgogne, ms 32, f15r. Photo BLImage 17 – XV° s. Paris BNF, NAL 3115, f4r. Photo GallicaImage 18 – Bruxelles, KBR, Chroniques de Hainaut, vol.2, ms. 9243, f1r. Photo KBRImage 19 – vers 1500. Avril – Bélier – LES DOUZE MOIS DE L’ANNEE ET LES DOUZE SIGNES DU ZODIAQUE. Toulouse, musée des Augustins. Photo Musée des AugustinsImage 20 – Bamberg, « Constitutio Criminalis Bambergensis », 1507. (pas de numérotation de page, pas de feuillet. Vers al fin de l’ouvrage). Photo Bavarikon