« Et ma meilleure robe, pour elle vestir » : les legs de vêtements dans les testaments de l’élite parisienne à la fin du Moyen Âge
Mathilde Denglos
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03290670
Ce mémoire porte sur les vêtements dans les documents de succession. Il s’agit d’étudier un moment où le vêtement change de statut, devenant à la fois réserve de valeur lors de la prisée, puis marchandise prête à être vendue aux enchères, s’il n’est pas légué. Il peut aussi être transformé en don, en faisant partie des legs de vêtements, une autre forme de transferts, voire de remploi du vêtement. L’idée est alors de s’intéresser au contenu des inventaires et des testaments en termes de vêtements, avec un intérêt plus poussé pour les testaments, afin de voir si cela nous permet de dégager des tendances, des éléments particuliers sur les pratiques entourant ces legs de vêtements. Si les travaux sur l’histoire du vêtement sont relativement nombreux et variés, le sujet des legs de vêtements semble avoir été laissé de côté, comme nous le verrons dans la première partie du mémoire. Le corpus étudié nous permettra de nous intéresser aux pratiques de legs de vêtements de l’élite parisienne de l’époque, une élite citadine donc, constituée de parlementaires, de nobles, de bourgeois, de chanoines, etc. Leurs dispositions testamentaires s’étalent entre 1391 et 1451 et figurent dans les testaments enregistrés au Parlement de Paris sous le règne de Charles VI. La première partie aborde divers éléments de définition permettant de structurer plus précisément le sujet de l’étude et la façon d’étudier le corpus de testaments. La seconde étudie la place des legs de vêtements dans les testaments ainsi que les types de vêtements qui sont légués. Enfin, la troisième partie évoque plus précisément aux légataires de ces vêtements, à leur statut ainsi qu’à leurs liens avec les testateurs et les testatrices. L’objet de ce travail est donc de tenter de comprendre ce que peuvent signifier les legs d’un objet si particulier qu’est le vêtement.