Le dispositif ressemble à un cadre à broder, et la position des mains de l’homme correspond à l’attitude d’un brodeur : main droite au-dessus de l’ouvrage pour piquer l’aiguille, main gauche sous la table pour la récupérer ; ce qui ressemble à une baguette pourrait n’être que du fil.
Cette scène montrant deux artisans Betsaleel et Oholiab fabriquant les tentures du Tabernacle, a été utilisée pour le livre « Les Brodeurs » de Kay Staniland. A mes yeux, cela ressemble plus à de la tapisserie, tissée, qu’à de la broderie mais je ne suis pas spécialiste.
(En l’absence des numérisations de la BL, vous trouverez deux feuillets sur Twitter-X).
L’activité n’est pas certaine, mais il pourrait s’agir d’un cadre à broder portable.
Sans trop d’ambiguïté, l’homme au bonnet rouge est occupé à broder sur un cadre posé sur tréteaux.
A nouveau, l’organisation de la table a tout du cadre à broder sur tréteaux et la position des mains correspond également, même si le cône dans la main droite est difficile à identifier, on peut imaginer des pelotes sur l’étoffe, de la même couleur que l’ouvrage.
L’activité de broderie n’est pas certaine, il pourrait s’agir de couture. Mais l’ouvrage blanc semble orné de couleur et s’il s’agit de motifs géométriques réalisés avec des points et du fil simples, le cadre n’est pas forcément nécessaire.
Ces brodeuses effectuent des travaux préparatifs ; leur ouvrage est tendu sur un cadre à broder. De gauche à droite : copie d’un modèle à l’encre (à la plume ou au calame) sur l’ouvrage par transparence, à l’aide de la lumière d’une bougie ; copie d’un modèle (à la plume ou au calame) sur l’ouvrage par transparence, à l’aide de la lumière du jour, devant une fenêtre. On note une corne à encre à portée de main.
De gauche à droite : utilisation d’un poncif [01]voir ce billet à propos des poncifs, calques et copies qu’elle tapote d’une poncette pour faire passer de la poudre de charbon ou de craie au travers des trous d’épingle du poncif ; création d’un motif à main levée (à la plume ou au calame), à partir d’un modèle fixé au-dessus de l’ouvrage. Noter la fixation des modèles par ce qui ressemble à des clous ainsi que leur stockage aux murs. Noter aussi les pompons aux angles, dont je ne m’explique pas le rôle (des poignées ? )
Le MET propose cet ouvrage en téléchargement si vous voulez en apprendre plus sur les patrons de broderie : Femke Speelberg – 2015- « Fashion & Virtue: Textile Patterns and the Print Revolution, 1520–1620 »
Et pour finir, un chat dans un atelier de brodeur du XVI°s.
Notes
⇧01 | voir ce billet à propos des poncifs, calques et copies |
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